La rencontre avec les artisanes
Produire différemment en respectant ceux qui les fabriquent
Chaque paire de N’go arbore fièrement un tissage unique et travaillé à la main par une quarantaine d’artisanes des provinces de Nghe An, de Hoa Binh et de Dien Bien, au nord du Vietnam.
Réunies en coopératives, elles sont totalement indépendantes et organisent collectivement leur travail. Elles fixent entre elles les prix au mètre, ce qui leur permet d’avoir des prix établis pour toute la communauté et de limiter la concurrence entre elles.
Le début de notre collaboration
En 2016, Ronan retourne au Vietnam pour aller à la rencontre des artisanes et leur exposer le projet N’go : confectionner des chaussures éco-conçues en revisitant les motifs ethniques traditionnels de leur minorité. Pour leur savoir-faire, elles reçoivent une rémunération équitable et une autonomie totale dans l’organisation de leur travail. Un salaire juste pour un travail de qualité ! Les artisanes adhèrent tout de suite au projet et les premiers échantillons de tissus faits main prennent forme. Une belle façon de soutenir leur activité manuelle et ancestrale tout en leur offrant de nouvelles perspectives d’avenir.
Kévin & Ronan, fondateurs de N'go, accompagnés des artisanes.
Les tissages sont réalisés à la main avec un métier à tisser en bois.
A chaque coopérative sa technique ancestrale
Chez N’go, nous ne travaillons qu’avec des coopératives déjà préconstituées afin de s’assurer que les commandes de tissus soient reçues de manière volontaire et collective.
Nos premiers motifs sont directement puisés de la culture unique de chaque minorité.
Au fur et à mesure du développement de nos modèles, nous avons proposé des motifs plus géométriques, dessinés en France et revisités au Vietnam avec l’aide des artisanes. En leur proposant ces nouvelles formes à tisser, elles apprennent de nouvelles techniques et agrandissent leur champ de compétences.
Tout le monde soutient mon travail à la coopérative. Il y a une bonne ambiance ! Cela m’assure un salaire régulier et me permet de prendre soin de ma famille.
Chị Liên
Le Vietnam, au coeur de la production artisanale N’go
Les coopératives organisent de manière collective et autonome leur travail. Chaque structure est indépendante et les tisserandes ont le choix de leurs horaires et de leur lieu de travail. Certaines vont à la coopérative pour travailler en groupe tandis que d’autres restent à la maison pour confectionner de plus petites quantités d'ouvrages et s’occuper de leurs enfants en bas âge et/ou de leurs parents.
Le prix du tissu (au mètre) est fixé de manière collective par les artisanes en fonction du temps et de la difficulté que le motif requiert. Lorsque nous commandons une certaine quantité de tissu auprès des artisanes, nous pré-finançons les matières premières qui seront utilisées ainsi qu’une partie de leur futur salaire. Nous mettons un point d’honneur à ce que chaque artisane reçoive un salaire équitable et stable tous les mois, même en cas de baisse des commandes.
Nous intégrons directement les artisanes dans la phase de développement de nos produits.
Chaque nouveau motif ethnique qui vient s’ajouter à notre collection est soigneusement choisi avec les artisanes, puis, conjointement, nous décidons s’il est possible de passer à l’étape d'échantillonnage. Suite à cette période de tests, le choix de garder ou non ce motif doit être validé par toutes et tous.
Chez N’go, produire au Vietnam ne veut pas dire travailler loin de chez soi, sans un contact direct avec ses fournisseurs. Nous travaillons sans intermédiaire et en direct avec nos partenaires. Jusqu’en 2019, Ronan a vécu au Vietnam pour être au plus près de ses partenaires. Depuis, ils ont ouvert un bureau à Ho-Chi-Minh-City afin de continuer le suivi et le développement de la marque sur place.
La rencontre avec les artisanes
À chaque N'go un visage
Témoignage
Une journée à Chieng Chau racontée par Lò Thị Chanh
Lò Thị Chanh est une tisserande hors paire de 41 ans avec qui nous collaborons depuis les débuts de N’go. Mère de deux enfants passionnés de football, elle nous raconte son quotidien à la coopérative :
“Je me lève à 6h du matin pour m’occuper des enfants avant d’aller à l’école. Nous prenons tous les matins le petit déjeuner en famille (la fameuse soupe de phở) ! Puis je pars à la coopérative vers 7h30, où je travaille avec les autres tisserandes jusqu’à 11h. De retour à la maison, je cuisine et mange le déjeuner, avant de généralement faire une sieste. Puis je retourne à la coopérative à 14h pour tisser jusqu’à 17h. Je rentre chez moi à 17h30, pour m’occuper des tâches ménagères puis du dîner. Les soirées se terminent devant la télévision, en famille, avant d’aller me coucher. Je suis très heureuse de travailler pour N’go car cela me permet de gérer mon temps entre le travail et ma famille.”
N’go propose une grande variété de produits aux techniques de tissage différentes. Cela nous donne beaucoup de motivation et d’inspiration car nous apprenons quelque chose de nouveau à chaque fois.
Chị Dựng
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