A la rencontre de Oanh : artisane vietnamienne
Carnet de voyage

A la rencontre de Oanh : artisane vietnamienne

19 juin 2019 Mélina C.
losange seéparé

Derrière vos tissages se cachent plusieurs personnes qui décorent vos sneakers. Aujourd’hui, on vous présente Oanhune de nos artisanes que nous avons rencontré il y a trois ans et avec qui nous avons dessiné tous les modèles !

Quand elle n’est pas en train de nous faire rire ou encore de nous embarquer derrière son scooter pour faire le tour du village et rencontrer ses habitants, Oanh travaille aussi comme tisseuse pour N’go.

Où es-tu née et en quelle année ?

Je suis née en 1971 dans le village de Mo, district de Mai Chau, province de Hoa Binh. Juste à côté.

Quand as-tu commencé à tisser pour la première fois ?

Quand j’étais petite, je regardais souvent ma mère et ma grand-mère tisser à la maison. Je ne comprenais pas comment cela marchait donc quand j’ai eu 12 ans, je m’y suis mise. J’ai commencé par des couvertures d’hiver et maintenant, je tisse des chaussures !

A quel moment as-tu décidé d’en faire ton métier ?

Quand j’avais 15 ans, pendant le processus d’apprentissage et de tissage, je me suis rendu compte que c’était fait pour moi.

«En 2009, nous avons créé une coopérative pour développer l’emploi local et pour que les femmes du village aient une source de revenus stable. Mais il ne faut pas oublier que tisser est aussi notre passion et nous y sommes très attachées. Pour nous, c’est une manière de garder notre identité culturelle et nos traditions.»

Pourquoi avez-vous décidé de travailler avec N’go ?

Tout d’abord, nous recherchions davantage de partenaires pour soutenir notre activité artisanale. Quand Ronan est venu nous rendre visite pour la première fois, nous avons accepté de créer des échantillons pour lui, puis nous avons rapidement commencé à travailler sérieusement ensemble. Il vient très régulièrement pour choisir les motifs avec nous et organiser la production.  Nous ne pensions pas qu’il nous aurait donné autant de travail.

«Nous avons dû recruter de nouvelles artisanes pour satisfaire la demande : nous étions 5 tisseuses et dorénavant, nous sommes 15 femmes à tisser exclusivement pour N’go.»

Ronan est très actif et nous soutient quand nous en avons besoin.

Travaillez-vous avec d’autres partenaires autres que N’go?

Nous avons des commandes pour d’autres clients mais N’go est dorénavant notre 1er partenaire. Ronan essaye toujours de nous donner plus de travail. Au départ, nous avions des commandes tous les 6 mois. Aujourd’hui,  nous tissons chaque jour pour N’go. Et lorsque nous ne tissons pas, nous fabriquons des tote bags pour Kévin et Ronan. Nous avons hâte de développer de nouveaux produits avec N’go !

Combien de langues parlez-vous dans la coopérative ?

Nous parlons tous 4 langues. Le vietnamien est la langue officielle et celle que nous parlons avec Ronan, mais entre nous, nous parlons le thaï (notre dialecte). Le Laos étant proche de notre village (à environ 60km), nous parlons aussi cette langue, sans compter le thaï de Thaïlande.

Oh, pourquoi n’apprends-tu pas aussi l’anglais ?

Quand nous étions petits, nous avons appris le russe à l’école. Maintenant, je suis trop vieille pour apprendre une nouvelle langue (d’une voix amusée).

Ah, quel est ton plat et ta boisson préféré ?

Ici, nous cultivons nos propres légumes, élevons notre propre bétail et nous pêchons dans la rivière d’à côté. Nous avons la chance de pouvoir contrôler ce que nous mangeons. Ce que je préfère, c’est le porc. Nous le cuisinons dans de nombreux plats ethniques et traditionnels. Cette viande est savoureuse et sans danger pour la santé. Concernant la boisson, je bois soit de l’eau soit du vin lorsque l’on rencontre des amis ou que l’on a des invités.

Du vin rouge français ?

Bien sûr que non haha.  L’alcool de riz, que je fais moi-même.

losange seéparé

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