Il faut le dire, notre manière de voyager a bien évolué depuis plusieurs années. Avec l’émergence des compagnies low cost et leurs billets à bas prix , il est de plus en plus facile de se rendre à l’autre bout du monde et difficile d’y résister!
Mais cela a un impact non négligeable sur l’environnement…
Dans cette période de confinement où le monde tourne au ralenti, c’est le moment idéal pour se questionner sur notre façon de voyager et pourquoi pas se reconvertir au slow travel.
Le terme slow travel également appelé « slow tourisme » a vu le jour dans les années 80 mais il est surtout connu depuis quelques années.
Dans un monde où le gain de temps et la productivité sont les maîtres mots, ce mouvement va à l’encontre de notre société actuelle.
Le but du slow travel est justement de prendre le temps de voyager et de le faire différemment.
Terminé les to-do list sans fin, les voyages à l’autre bout du monde en quelques heures d’avion (parfois pour y rester un week-end seulement) et les réservations dans des lieux très touristiques.
Le slow travel c’est laisser place à l’improvisation afin de ne pas suivre un chemin tout tracé.
C’est aussi vouloir se reconnecter à la population et à la culture du pays/lieu visité.
Pour commencer sa démarche de slow travel, il est important de connaitre en premier lieu l’impact de notre mode de transport privilégié pour les grands déplacements : l’avion.
Chaque année dans le monde, le nombre de passagers ne cesse d’augmenter. D’ici 2037, L’Association du Transport aérien international prévoit d’ailleurs une multiplication par deux du trafic.
Le nombre de liaisons directes entre les villes est également en forte hausse avec la création de nouvelles lignes. Par exemple, si l’on prend un trajet depuis Hanoi vers Ho-Chi-Minh-Ville, on se rend compte qu’au moins toutes les 30 minutes, un avion décolle.
Mais cela n’est pas sans impact, surtout lorsque l’on sait que l’avion pollue 45 fois plus que le train. Le secteur de l’aviation représente à lui seul entre 2% et 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (transport touristique, commercial et militaire).
L’avion reste aujourd’hui le moyen de transport le plus polluant – après la fusée bien sûr.
Conscients du désastre écologique de l’aviation, certaines personnes refusent désormais d’utiliser ce moyen de transport. C’est notamment devenu une tendance en Suède qui porte le nom flygskam soit la honte de prendre l’avion. Une tendance qui commence à toucher de plus en plus de personnes. Car arrêter de prendre l’avion reste l’un des moyens les plus efficaces afin de réduire son empreinte carbone annuelle.
Quelles-sont alors les alternatives en terme de transport, si nous voulons réduire notre empreinte carbone ? Est-il temps d’envisager de voyager différemment ?
Pour ceux qui désirent boycotter l’avion, de nombreux autres moyens de transports, plus écologiques sont possibles.
On pense tout d’abord au train qui possède de nombreux avantages.
Outre sa rapidité et son impact écologique faible en règle générale (suivant son mode d’alimentation : électrique, charbon…), le train permet de vivre le voyage d’une autre façon.
Prendre le train, c’est pouvoir prendre le temps d’admirer des paysages variés tout le long de son voyage. C’est aussi avoir la possibilité de voyager de nuit. Il reste encore quelques lignes en France et en Europe qui proposent des trains de nuits couchettes. Vous pouvez par exemple faire un Lyon – Venise de nuit. De quoi vivre une expérience pour le moins unique !
De nombreuses villes d’Europe sont facilement accessibles en train. Il existe d’ailleurs des pass Interrail si vous désirez faire un tour d’Europe ou de France à moindre coût.
Vous pouvez bien sûr voyager en voiture, faire du co-voiturage, voyager en bateau, à moto ou encore vous mettre au vélo ! Ou encore à pied pour les plus courageux ?
Les solutions ne manquent pas mais elles nécessitent forcément plus de temps pour réaliser votre périple.
Prendre ce temps supplémentaire nous aide cependant à nous rendre compte du chemin parcouru et à prendre conscience de la distance qui nous sépare de notre destination.
Et ne pensez pas qu’arrêter l’avion vous empêchera d’aller loin ! L’influenceuse green Iznowgood a d’ailleurs fait 1 an de tour de monde sans avion et a pu visiter de nombreux pays entre la France et la Thaïlande. Sans le Coronavirus, elle aurait pu continuer très loin encore 🙂
Enfin, pour ceux qui veulent continuer de voyager en avion, nous vous conseillons de privilégier des vacances de longue durée plutôt que de partir en Asie pour 7 jours seulement. Cela vous permettra également d’outrepasser le décalage horaire et ainsi mieux profiter de votre expérience!
Voyager à l’étranger est devenu monnaie courante dans notre société occidentale – surtout en Europe. Il n’est plus rare de voir l’un de nos proches voyager dans plusieurs pays la même année !
Pourtant la France regorge de paysages divers et variés que beaucoup d’autres pays nous envient.
En cette période de confinement, où nous ne savons pas s’il sera possible de voyager à l’étranger ces prochains mois, il est temps de ressortir la carte de France.
Profitons des merveilles que nous possédons déjà.
Que ce soit en Bretagne, dans le Jura, au Pays basque ou même dans la Manche… de nombreuses régions sont remplies de pépites.
Nous vous invitons d’ailleurs à suivre le compte instagram Atterissage qui nous prouve bien que la France n’a rien à envier aux autres pays.
Car oui, même en France les eaux turquoises ne manquent pas. ? Vous pouvez également trouver des lacs dignes du Canada ou des déserts proches du Far West !
Et pourquoi ne pas voyager encore plus localement ? C’est l’occasion de (re)découvrir votre ville ou votre département en ressortant votre vélo et en empruntant des sentiers jusqu’alors inconnus !
Voyager, c’est avant tout un état d’esprit. Vous pouvez réaliser des découvertes à chaque coin de rue et même voyager de chez vous ?
Alors, êtes-vous prêts à passer au slow travel ?
Pour en savoir plus sur ce sujet passionnant, nous vous invitons à cliquer sur ces liens :
Vidéo Les Droners – Pourquoi voyager en France : vous n’y avez pas pensé