Surconsommation : Comprendre, puis Réduire
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Surconsommation : Comprendre, puis Réduire

09 avril 2024 Anne-Gaëlle
losange seéparé

Comprendre la surconsommation, pour mieux en revenir (sans déprimer)

« Encore un sujet sympa… » Oui alors, on ne va pas se voiler la face, aborder la surconsommation ça oblige à regarder dans le miroir. Voire carrément dans le rétro. Et c’est vrai que, passé et présent confondus, le reflet de notre société sur ce sujet-là n’est pas joli joli. Mais voilà, que vous soyez du genre minimaliste pratico-pratique, engagés pour l’écologie ou simples curieux qui passaient par là, croyez-nous, la planète vous remercie d’avance. Oui parce que bon, qu’on se le dise, notre consommation effrénée n’est pas anodine et elle joue sur tous les tableaux… Or, de la consommation à la surconsommation, il n’y a avait qu’un pas… qu’on a franchi sans sourciller depuis belle lurette. Surconsommation alimentaire, surconsommation en eau, en passant par la surconsommation électrique : on abuse un peu partout, voyez-vous. Ce n’est pas par hasard si les médias engagés commencent à nous alerter sur le jour du dépassement (toujours plus tôt chaque année), le tarissement des ressources énergétiques et des ressources tout court. Pendant ce temps-là, les politiques ont du mal à enclencher la décroissance (PIB forever). Bref, consommatrices et consommateurs de tous poils, l’heure du changement est arrivée, et vous allez voir, elle est plutôt joyeuse ! Mais ça veut dire quoi surconsommer exactement ? Quel est notre rôle là-dedans ? Et comment faire coïncider besoins et achats ? On vous explique, sans chichis. Mais sans prise de tête non plus ! 

Surconsommation

Surconsommation, causes et conséquences

La surconsommation, qu’est-ce que c’est au juste ?

La définition de la surconsommation est vraiment simple : c’est une consommation excessive. Parce que, dans le fond, la consommation ne pose aucun problème. Et si consommer c’est se procurer ce dont on a besoin pour mener une vie sympathique (alimentation, vêtements, énergie, etc.)… Surconsommer, en revanche, c’est avoir les yeux plus gros que le ventre. Et donc produire bien plus de déchets qu’en adoptant un mode de vie respectueux de ses besoins et de l’environnement (#slowlife). Or, qui aime enchaîner les allers-retours à la déchèterie le dimanche ? On se le demande. 

Les origines

Pas si jeune la surconsommation, figurez-vous. Elle s’impose au 20e, mais prend racine au 19e, siècle qui a inventé les transports rapides, le soda, le cinéma, l’ampoule et… la publicité ! Bingo, le terreau était fertile. Alors on a puisé dans les ressources pour proposer aux consommateurs tout un tas de trucs plus incroyables les uns que les autres. Électroménager, voitures, supermarchés, mode… le tout, à un rythme de production effréné. Il faut acheter, acheter et acheter toujours plus. Mieux, il faut accumuler. Le souci, c’est qu’on est loin, bien loin de nos besoins réels qu’on ne parvient plus à écouter tant la course à l’achat est lancée. Et quand on est pris dans un système vieux comme celui de la surconsommation, pas facile de lever la tête et faire un pas de côté. 

Les conséquences

Le problème de cette consommation déraisonnée qui nous a fait perdre les pédales (et un peu de notre notion de la réalité. Si, si), c’est qu’elle est sélective. Plus sélect’ que le videur du club branché du moment ! Résultat ? Seule une partie de la population mondiale y a accès. Pourtant tout le monde trinque (c’est cadeau), puisqu’on est tous dans le même bateau et qu’il prend l’eau. Pollution, tarissement des ressources, gaz à effet de serre, déforestation et mise à mal de la biodiversité… la liste est longue aussi bien côté planète que côté humains. Puisqu’on y perd nous aussi : surendettement, dépendances, exploitation, accroissements des inégalités… 

Notre rôle de consommateurs dans cette affaire peu glorieuse

Achats, alimentations et suremballage

On ne va pas passer 10 minutes à se flageller, merci bien. Non, mais n’empêche qu’on peut essayer de comprendre nos comportements, pour opérer le changement qu’on souhaite, celui avec lequel on se sent en phase. On est tellement pris en tenaille dans cette société de consommation, qu’on plonge parfois tête la première sans réfléchir. Ce pull dont on n’avait pas besoin, tous ces aliments qui finissent par pourrir au fond du frigo… Et le nombre incalculable d’objets à usage unique que la société nous met entre les mains. Complètement dingo. Mais pas sans conséquences, alors on peut toujours faire une pause, reprendre son souffle et passer son chemin. Les sirènes du marketing ? Les ignorer, ça s’apprend. 

Obsolescence programmée et gaspillage

Un des problèmes majeurs de notre consommation quotidienne, c’est que quand bien même elle ne fait que répondre à nos besoins de base, elle en fait trop. Les dés sont pipés, voyez-vous. Et on se retrouve à acheter 3 ou 4 fois le même machin tombé en rade bien avant l’heure. Ou plutôt, pile à l’heure prévue par les industriels, et c’est bien ça le souci ! On appelle ça l’obsolescence programmée. C’est-à-dire que nos objets capitulent bien trop tôt, ce qui nous oblige à les remplacer en permanence. Résultat ? Un beau gâchis, bien sûr. Et un amas de déchets visible depuis l’espace (oui, on exagère. Quoi que…) Sur ce coup-là, vous n’êtes pas en faute. Mais vous pourrez changer les règles du jeu quand vous en aurez ras les couettes de jouer avec des dés truqués. Comment ? En privilégiant les marques et les objets durables, et en prenant garde au greenwashing (ce fléau). Un exemple concret : nos baskets prévues pour durer et notre programme Second Life, pour les bichonner même en fin de vie. C’est ça l’engagement N’go shoes.

Déplacements et opulence

Comme toute société occidentale ayant connu des temps difficiles, la machine s’emballe après guerre. Les pavillons fleurissent, se remplissent d’électroménager et d’objets en tous genres. L’opulence est reine et l’avion promet des voyages lointains pour profiter des congés payés enfin votés. Oui, mais le retour de bâton est violent et le climat tire un peu la tronche. D’autant qu’on le répète (sorry), tout le monde n’en profite pas. Une autre option, le slow tourisme qui permet d’inverser la tendance et de réduire la voilure. « Oh chouette ! » Oui, et c’est cadeau (on vous sentait un peu en apnée face à l’intensité du sujet ?.) 

Comment passer de surconsommation à déconsommation ?

Réduire, mais pourquoi donc ?

Pourquoi enclencher un mode de déconsommation ? Et bien pour être en phase avec nos valeurs, pour commencer. Pour revoir nos besoins fondamentaux et se dispenser du superflu, aussi. Pour dépenser moins (d’argent, d’énergie…) et se concentrer sur ce qui compte pour nous. Ce qui nous permet d’alléger notre bilan carbone par la même occasion, c’est win-win. Et finir par réaliser à quel point on a été envahis par tout un tas de trucs dont on ne sait même plus que faire ! Spoiler alert, on ne va pas tout jeter… Ressourcerie, seconde main, associations, dons aux copains : les options sont pléthores. Et c’est le cumul de tout ça qui fait qu’on se sent mieux, dans un monde plus équilibré. 

Comment réduire intelligemment ?

Premier truc hyper simple, on arrête de se jeter sur tout ce qui bouge : chaussures, nourriture, week-ends à l’autre bout de l’Europe, smartphone dernier cri… On fait le point sur nos besoins, sans rogner sur le plaisir (les deux ne sont pas incompatibles !) et on se pose les bonnes questions. « J’en ai vraiment besoin là tout de suite ? Pour faire quoi ? Pour combien de temps ? À quel prix ? » Ensuite, on envisage le voyage autrement, en allant moins loin si c’est pour deux jours, et en faisant le pari de la mobilité douce (train, vélo, rando, covoiturage). On n’a pas non plus besoin de remplir le frigo ras la gueule (pardon my French, mais l’image est plus parlante !) pour n’en consommer que le quart et jeter tout le reste… On peut composter, d’ailleurs. Et puis, surtout, on tourne le dos une bonne fois pour toutes à la fast fashion et on cherche des marques responsables qui nous proposent des vêtements durables et éthiques ! 

Et pourquoi ne pas pousser nos élus à agir ?

C’est vrai ça, on n’est pas doté uniquement d’une carte bancaire… On a aussi une carte électorale. Alors, on l’utilise pour faire passer nos idées (ou essayer, hein) ! Et en attendant le vent du changement, on interpelle nos élus déjà en place. De la manière dont on veut, et comme on le sent. On n’y pas pense pas assez, mais la mairie est à l’écoute des propositions citoyennes ! Globalement, qu’est-ce qu’on pourrait demander ? La fin des objets à usage unique, la protection des fonds marins et des écosystèmes, le retrait des panneaux publicitaires envahissants… Et la bonne nouvelle, notamment pour les plus timides d’entre nous, c’est que tout ça peut passer par la signature de pétitions en ligne ! 

Vous voyez, la surconsommation, comme le grand méchant loup, fait bien moins peur une fois décortiquée. Et clairement, on n’a plus envie de se faire avoir sur le chemin des magasins. Non mais oh. Parce que bon, tous ces panneaux clignotants, ces devantures qui débordent, des promos à n’en plus finir « c’est pour mieux te manger mon enfant ». Mais on a compris la leçon, c’est bon. Alors, on relève fièrement notre capuchon rouge et on entame une déconsommation assumée et libératrice. Allez, ciao Mère-Grand, on s’en va faire un tour du côté de la mode durable et des baskets N’go écoresponsables!

losange seéparé

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