Interview de Thomas : représentant de Sao Bien
Coulisse N’go

Interview de Thomas : représentant de Sao Bien

26 février 2019 Mélina C.
losange seéparé

Depuis le début de notre aventure, nous travaillons main dans la main avec l’organisation Sao Bienqui construit des écoles au Vietnam. Nous avons interviewé Thomas, leur représentant à Hanoï, sur son parcours mais aussi de l’évolution de l’ONG et ses projets en 2019.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Thomas et je suis né à Vienne, en Autriche. J’ai étudié la gestion d’actifs/banque d’investissement.

Pourquoi avoir choisi le projet Sao Bien ?

En 2016, je suis allé au Vietnam en tant que volontaire et quelques semaines après être rentré en Autriche, j’ai décidé de revenir aider. Mon temps de bénévolat au Vietnam était vraiment extraordinaire: l’ouverture d’esprit, l’honnêteté et la gentillesse des Vietnamiens m’ont fait comprendre que je voulais faire plus que « du bénévolat pendant quelques semaines ».

En deux mois, j’ai initié l’organisation non gouvernementale Sao Bien et j’ai collecté suffisamment d’argent pour reprendre l’aventure au Vietnam.

« Je suis convaincu que l’éducation est le moyen le plus efficace de briser le cycle de la pauvreté dans lequel de nombreux enfants, en particulier dans les régions montagneuses, sont pris au piège. »

Selon moi, Sao Bien remplit tous les critères souhaités par mon équipe: des enfants, l’éducation, le soutien local là où ils ont le plus besoin et la coopération transfrontalière.

Que signifie « Sao Bien » ?

Sao Bien est l’étoile de mer en langue vietnamienne.

Lorsque je suis rentré à Vienne après mon premier séjour à Hanoï et que j’ai parlé à mes amis de l’idée de construire des écoles dans certains des villages les plus reculés du Vietnam, certains étaient très surpris et hésitants à propos de mon projet.

Il était facile d’expliquer pourquoi construire des écoles, mais de nombreuses personnes se sont demandées quelle différence nous pourrions apporter à un pays de plus de 90 millions d’habitants.

Ensuite, je me suis souvenu de cette vieille histoire d’étoile de mer qui montre que chacun peut faire la différence :

The Starfish Story: You Can Make a Difference

Comment Sao Bien fait la différence au Vietnam ?

Pour chaque école construite par Sao Bien, c’est en moyenne 40 enfants qui sont scolarisés en école primaire. Et chaque école aidera plusieurs générations d’élèves. Nous espérons donc offrir l’éducation primaire à des milliers d’enfants vietnamiens d’ici quelques générations.

« Nous construisons des écoles, mais nous faisons plus que cela: nous construisons des vies, nous construisons un avenir pour de nombreux enfants dont les perspectives de vie changent du fait d’une éducation primaire. »

 

Quels objectifs avez-vous atteints après 2 ans ?

Pour être honnête, nous avons atteint plus que ce dont nous avions rêvé. Nous avons construit 13 écoles et nous avons reçu l’appui des Nations Unies pour certains projets. Nous avons également remporté le prix du public de Sozialmarie, le plus ancien prix d’innovation sociale en Europe. A coté de ça, nous avons créé une communauté de followers en croissance constante, des modèles d’entreprise tels que N’go Shoes et des organisations partenaires locales nous soutiennent.

Notre objectif est de faire prendre conscience aux gens les problèmes auxquels sont confrontées les minorités ethniques vietnamiennes.

Cependant, nous savons que nous venons tout juste de commencer un long voyage. Pour 2019, nous prévoyons de construire sept à dix écoles supplémentaires. Nous souhaitons également agrandir l’équipe de volontaires Sao Bien au Vietnam.

Pourquoi avez-vous décidé de collaborer avec N’go ?

Pour nous, c’est important de trouver de nouveaux partenaires financiers qui soutiennent nos projets mais c’est encore mieux lorsque nous partageons les mêmes valeurs. C’est ce que nous avons réalisé en travaillant avec N’go.

Nous aimons beaucoup leur approche consistant à intégrer les groupes de minorités ethniques dans leur de production de chaussures et à les traiter équitablement. Nous apprécions leur engagement au Vietnam en partageant une partie de leurs bénéfices avec l’organisation Sao Bien. Au lieu d’utiliser le Vietnam comme un vulgaire lieu de production « bon marché », N’go est socialement responsable en redistribuant une partie à la communauté.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos nouveaux projets avec N’go ?

Au cours des deux dernières années, nous avons construit une école à Cao Bang, une à Nghe An et la plus récente à Lai Chau. Voir comment N’go et Sao Bien grandissent me rend confiant pour la suite. Nous allons construire de nombreuses écoles ensemble.

Mais il est encore trop tôt pour vous en dire plus. Nous sommes très attentifs à sélectionner les projets qui ont besoin de notre soutien urgent. Encore une fois, je vais beaucoup voyager à travers le Vietnam au cours des prochains mois pour étudier des sites potentiels.

losange seéparé

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